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Economie circulaire : les solutions pour mettre fin aux tasses jetables

La réduction et l’élimination des déchets plastiques fait partie des grands défis de notre époque. Il y a quelques mois, l’ONU a reconnu que la pollution des océans par le plastique était un problème majeur qui devait être sérieusement pris en charge par les états et l’ensemble des parties prenantes.

En 2015, plus de 322 millions de tonnes de plastique ont été produites. Chaque année, 8 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans. Les biologistes estiment que d’ici 2050, 99 % des oiseaux auront ingéré du plastique. Aujourd’hui déjà, 15 % des espèces subissant l’invasion de plastique dans leur habitat sont menacées.

Si nous ne faisons rien pour changer les choses, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan en 2050.

Une boisson à emporter ?

Un des déchets plastique très connu de notre quotidien est la tasse à café jetable.

Il se consommerait au Québec plus de 1,5 milliard de tasses à café jetables par an. Le Québécois moyen consommerait environ 250 cafés servis dans une tasse jetable par année, soit 10 kilos de déchets.

En Angleterre, 2,5 milliards de tasses jetables sont utilisées et jetées chaque année, soit de quoi réaliser 5 fois et demi le tour de la terre.
Seulement 1 tasse sur 400 (soit 0,25%) est recyclée.

4,7 milliards de gobelets à usage unique en plastique jetable sont jetés chaque année en France, soit 38 000 tonnes de déchets. Seulement 1% de ces gobelets sont recyclés.

Le géant Starbucks produit chaque année 4 milliards de tasses jetables.

Le problème ?

Les tasses jetables sont faites à partir de papier et d’un revêtement plastique, ce qui les rend résistantes à l’eau. Les recycleurs ne peuvent en général pas enlever ce revêtement en plastique. Une fois utilisée, la partie en papier est contaminée par le contenant. Il n’existe pas de marché européen pour les emballages en papier contaminés par la nourriture.

La solution ? L’économie circulaire

L’économie circulaire, qui consiste à voir l’économie de manière circulaire et non linéaire (extraire, produire, consommer, jeter), vise à supprimer la notion de déchet.

La célèbre chaîne Starbucks a mis en place dans ses cafés londoniens un système test pour encourager les clients à utiliser leur propre tasse. Les clients qui apportent leur propre tasse ne paient pas les 7 centimes supplémentaires que les autres clients doivent payer. Si ce test mis en place pour une durée de 3 mois dans 35 Starbucks est concluant, la chaîne pourrait l’étendre (5).  Ce montant est reversé à l’association environnementale Hubbub pour financer davantage de recherches concernant les mesures de changement de comportement des consommateurs afin de réduire les déchets. Les premiers résultats préliminaires montrent une explosion du nombre de personnes utilisant désormais leur propre tasse, puisque une hausse de 150% du nombre de personnes apportant leur tasse a été enregistrée. Cette initiative s’ajoute au 25 pence (30 centimes) déjà déduits pour les clients utilisant leur propre tasse).

Les gouvernements prennent petit à petit des mesures pour cadrer la problématique. En France, le gouvernement a prévu, dans l’article 73 de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, l’interdiction de la vaisselle jetable dès 2020.

Les start-ups et entrepreneurs prennent aussi cette problématique à coeur et imaginent des solutions innovantes et durables pour supprimer la pollution plastique.

CUPCLUB – La tasse consignée

Cupclub est un service d’emballage pour la nourriture et les boissons qui permet d’aider les retailers à réduire leur consommation de plastique à usage unique jusqu’à 40% via des produits traçables et un système de récompense. La startup anglaise a reçu en 2017 le « New Plastics Economy Innovation Prize » de la fondation Ellen Mc Arthur.

https://cupclub.com/

CLEAN-CUP et NEWCY : le zéro gobelet jetable

Clean Cup est une startup française fondée par Eléonore Blondeau, dont la mission est d’éliminer la notion de gobelet. Le système consiste en une fontaine intelligente qui lave automatiquement votre gobelet utilisé.

Cleancup.fr 

NewCy est une jeune startup française également. Les fondateurs ont imaginé un concept similaire de gobelets lavables. L’entreprise se charge de les collecter et de les laver dans des stations de lavage.

Newcy.fr

En conclusion, il y a une réflexion à avoir dès qu’un objet est expressément fabriqué pour être immédiatement jeté. Particulièrement lorsque l’objet contient du plastique qui ne peut être recyclé, comme c’est le cas pour les contenants jetables telles que les tasses à café. En tant que consommateur, si vous faites partie de ceux qui aiment leur petit coffee to go du matin, offrez-vous une tasse réutilisable, pour ma part on m’a offert une jolie tasse Bamboo Cup (biodégradable, sans BPA) qui ne me quitte plus.

Les élus s’y mettent aussi. Comme à Vancouver, qui veut devenir la ville la plus verte au monde et met en place pour y parvenir de nombreuses campagnes de sensibilisation des citoyens. Notamment la campagne #zerowaste2040 qui vise à devenir une ville zéro déchet en 2040. Pour ce faire elle incite ses habitants à partager leurs initiatives sur les réseaux sociaux, tout comme Ben Bolliger ici sur twitter :

L’approche circulaire invite toujours au réemploi plutôt qu’à l’utilisation produisant un déchet. Bannir définitivement les gobelets et tasses en plastique dans son entreprise va de soi. Des alternatives très simples peuvent être mises en place, comme celles mentionnées plus haut pour les fontaines d’eau. Les alternatives sont nombreuses et l’impact positif important.